Discussion avec « Matière et Révolution » www.matierevolution.fr (Voix des Travailleurs) sur la nature de la crise du capital.
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www.robingoodfellow.info/pagesfr/rubriques/MatierePremierePartie.htm
EXTRAIT :
On remarquera que nous n’utilisons pas les termes de « récession » ou de « crise systémique ». Le premier a été utilisé par l’économie politique plus que vulgaire pour justement éviter de parler de crise – le mode de production capitaliste du fait de la capacité d’intervention de l’Etat ne connaissant plus, selon cette analyse, que des inflexions dans sa courbe de croissance. Las, les faits sont venus réduire à néant ces utopies réactionnaires nées sur le cadavre du prolétariat mondial après la deuxième guerre mondiale. La récession est devenue un synonyme édulcoré de crise. Quant à la « crise systémique », elle renvoie, comme son nom l’indique, à la systémique, issue de la cybernétique et des systèmes d’information sinon de Pareto, l’économiste vulgaire. Il s’agit d’un ersatz[5] de dialectique à l’usage des classes dirigeantes.
En revanche, ce n’est pas parce que les crises de surproduction sont périodiques qu’elles ne sont pas catastrophiques. Nous avons montré que pour Marx, les crises étaient catastrophique parce qu’il faisait une analogie entre les crises de surproduction qui dévastent la société et les catastrophes naturelles (inondation, tremblement de terre,…). Mais ici, les causes sont uniquement sociales, spécifiquement liées au mode de production capitaliste moderne. Toutes les crises générales de surproduction sont donc catastrophiques et le marxisme n’est pas à attendre LA crise catastrophique[6] bien que, cela va de soi, il y aura bien une crise qui sera enregistrée par l’histoire comme la dernière.